mercredi 4 avril 2018

Les collégiens du Prix Gavroche ont rencontré Serge Rubin

Le vendredi 30 mars, les collégiens de Marcel Pagnol, La Malmaison et Les Martinets participant au Prix Gavroche sont venus à la médiathèque pour rencontrer Serge Rubin, l'auteur du roman historique La révolution dans la peau.


Après avoir évoqué le contexte historique de son roman, Serge Rubin a parlé avec les collégiens de ses sources d'inspiration pour l'écriture de ce livre. L'idée de ce livre lui est venue à la lecture d'un recueil documentaire, Libres et sans fers, qui relate les conditions de vie et de travail des esclaves à travers des témoignages issus de procès. Il s'est également renseigné sur cette période en lisant le Code noir, un recueil d'une soixantaine d'articles qui régissent la vie des esclaves.
Ce sujet l'a interpellé car, dans la littérature jeunesse, peu de romans sont consacrés à l'esclavagisme dans les colonies françaises. Pour situer l'action de son histoire, il a choisi la Guadeloupe car c'est une des rares colonies où l'esclavagisme a été aboli puis réinstauré 8 ans plus tard. 
Dans ce livre, l'auteur avait la volonté de réfléchir sur l'identité de Lucile. Il voulait qu'on puisse voir l'évolution de ce personnage qui, au début, apparaît comme une jeune fille raciste et antipathique pour devenir, par la suite, une femme engagée dans la lutte contre l'esclavagisme. Pour son héroïne, Serge Rubin s'est inspiré du roman La tache de Philip Roth. Il trouve intéressant pour un auteur masculin d'écrire avec un point de vue féminin.

Il a également abordé avec les enfants  le travail avec son éditeur. Il a écrit le premier jet de son roman en deux mois puis il a fallu une année d'allers-retours entre lui et son éditeur pour arriver à la version finale. 
Parmi les changements demandés par la maison d'édition, il y a eu le titre. Lors de l'envoi de son manuscrit Serge Rubin l'avait intitulé Noir secret mais son éditeur voulait un titre évoquant plus le contexte historique.
Ils ont ensuite travaillé sur les anachronismes. Par exemple, dans sa première version l'auteur parlait de "morceaux de sucre" mais cela n'existait pas à l'époque, le terme a donc été changé par "cristaux de sucre".
Pour la couverture, Serge Rubin a pris l'habitude d'envoyer un montage Photoshop à son éditeur pour donner une idée de ce qu'il voulait voir représenté dessus. Ensuite, la maison d'édition a fait appel à un illustrateur ; pour ce roman, il s'agit de Marie Avril.

Pour conclure, il a conseillé aux collégiens souhaitant se lancer dans l'écriture de rester curieux et de regarder tout ce qui les entoure. Lui, s'inspire beaucoup de ses lectures que ce soit des romans, des documentaires ou des journaux.

Pour plus de photos et d'informations sur la rencontre, nous vous invitons à lire le compte-rendu des élèves du collège Marcel Pagnol.
 

Vous pouvez retrouver les romans de l'auteur à la médiathèque et dans les bibliothèques de quartiers.

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