mardi 23 avril 2019

Les collégiens du Prix Gavroche ont rencontré Ingrid Thobois

Le vendredi 12 avril, les collégiens de La Malmaison et de Jules Verne participant au Prix Gavroche sont venus à la médiathèque pour rencontrer Ingrid Thobois, l'auteur du roman de vie Amir et Marlène, coup de foudre en 6ème.


Lors de cette rencontre, l'auteur a parlé de sa carrière d'écrivain et a expliqué son processus de création.
Ingrid Thobois a commencé à écrire sur des petits carnets lorsqu'elle avait 6 ans et depuis, elle prend régulièrement des notes en observant les personnes qui l'entourent. Pour l'écriture de ses romans, elle pioche des idées dans ses carnets puis elle tape son livre à l'ordinateur sans avoir de plan. Un fois son histoire achevée, elle envoie un fichier Word à son éditeur qui lui renvoie deux mois plus tard une épreuve avec les corrections pour une sortie en librairie 5 mois plus tard.
Depuis la publication de son premier manuscrit en 2007, elle a publié 6 romans pour les adultes et une quinzaine de livres pour la jeunesse. Ses voyages l'inspirent beaucoup dans l'écriture de ses livres et les écrivains voyageurs l'ont beaucoup influencée. Elle a d'ailleurs écrit une biographie à destination des enfants sur Nicolas Bouvier, Des fourmis dans les jambes, et elle est en train d'en écrire une sur Ella Maillart.
Son conseil pour les futurs écrivains est d'écrire tous les jours sur des sujets qui les intéressent et de ne pas réfléchir à ce que veulent les autres.

Le roman Amir et Marlène a été écrit dans le cadre du feuilleton des Incorruptibles. Durant 3 mois elle a correspondu avec 10 classes de sixième dans les Pyrénées. Tous les 15 jours, elle envoyait un chapitre aux élèves qui lui proposaient par la suite des idées pour continuer l'histoire. Afin d'être plus proche des élèves, Ingrid Thobois a basé son livre dans les Pyrénées. Ne connaissant pas bien la région, elle a exploré les environs sur Google Earth et a découvert le village d'Oms qui lui a rappelé la ville de Homs qu'elle avait visité lors d'un voyage en Syrie. C'est ainsi que lui est venu l'idée d'un jeune réfugié arrivant dans une petit village de France.
A travers l'histoire d'Amir, l'auteur voulait informer les enfants sur le sort des réfugiés sans être trop violente dans ses propos. C'est pourquoi, dans certains passages du texte, elle a choisi d'utiliser des ellipses afin que les lecteurs imaginent la suite. Le roman n'est pas basé sur un fait qu'elle a vécu mais sur des convictions qu'elle souhaitait partager. La question des migrants est importante pour elle et elle voulait montrer qu'aucune personne ne quitte son pays par plaisir mais par nécessité.
Après les 3 mois de partage avec les classes de sixième, l'auteur a retravaillé son texte durant 3 mois en faisant beaucoup de recherches afin que son histoire colle le plus possible à la réalité. C'est pourquoi, entre autre, elle a choisi comme sport le judo car il est enseigné en sport étude à Narbonne.

jeudi 18 avril 2019

Les collégiens du Prix Gavroche ont rencontré Gwenaële Barussaud

Le jeudi 11 avril, les collégiens de Jules Verne, des Martinets et des Bons Raisins participant au Prix Gavroche sont venus à la médiathèque pour rencontrer Gwenaële Barussaud, l'auteur du roman historique Léo, Tome 1 : Mon secret est une chance.


Durant cet échange avec les élèves, l'auteur a parlé de sa passion pour l'Histoire et notamment pour le Premier et Second Empire ainsi que du travail de recherche qu'elle a fait pour que son roman corresponde à cette période historique.
Les livres ont toujours eu une grande importance pour Gwenaële Barussaud et elle affectionne tout particulièrement les grands auteurs classiques tels que Alexandre Dumas, Stendhal, Guy de Maupassant et Victor Hugo dont la visite de la maison sur l'île de Guernesey l'a inspiré pour l'écriture de Léo. Elle se rappelle que dans une de ses rédactions d'école, elle avait écrit que son rêve était d'écrire des histoires.
Le genre historique est celui qu'elle préfère. Sur la trentaine de livres qu'elle a écrit, jeunesse et adulte confondus, tous se passent sous le Premier ou le Second Empire. Le plus contemporain, Célestine, petit rat de l'Opéra, se situe dans les années 1900. Elle traite beaucoup de cette période car elle apprécie le langage de ce temps et elle souhaite parler du rôle des femmes sous l'Empire. Rueil-Malmaison étant lié à cette époque, un de ses romans, Léonie et le complot impérial, se passe au Château de Malmaison.

Sa visite de la maison de Victor Hugo à Guernesey lui a donné envie d'écrire une histoire sur les exilés de l'Empire se trouvant sur cette île. Sur le bateau du retour, elle a imaginé l'histoire d'une jeune fille faisant le voyage de Paris à Guernesey puis elle a écrit l'histoire qui se déroulait avant cette traversée. Pour cela, elle s'est inspirée d'autres événements qu'elle avait vécus : la visite des usines Menier, son séjour dans un chambre de bonne lorsqu'elle était étudiante, sa relation avec ses filles qui ont environ le même âge que son héroïne.
Le plus dur dans l'écriture de son roman a été d'intégrer des faits historiques qu'elle connaît par cœur du point de vue d'un personnage qui les vit dans le moment présent. Pour coller au plus prêt de son personnage, Gwenaële Barussaud a fait 6 mois de recherches notamment autour du langage et des habitudes de cette période selon les milieux sociaux. Avant d'écrire son livre, elle a établi une chronologie des événements de l'époque dans un carnet afin de voir s'ils coïncidaient avec l'histoire de son héroïne. Elle s'est beaucoup inspirée des photographies prises sous le Second Empire dont celles prises par Victor Hugo qui aimait beaucoup cette nouvelle invention.
Le personnage d’Émilien étant inspiré de Gavroche, elle trouve que c'est un joli hommage que son livre soit nommé à ce prix.

mercredi 17 avril 2019

Saison littéraire : Atelier avec Christine Destours et Kotimi

Le samedi 13 et le dimanche 14 avril, à l'occasion de la Saison Littéraire, la médiathèque a proposé deux ateliers d'illustration avec Christine Destours, illustratrice de l'album Cocotte tricote (Ed. Didier jeunesse), et Kotimi, illustratrice de l'album Bimbim veut qu'on lui obéisse (Ed. Rue du Monde).


Durant ces ateliers, Christine Destours a montré aux enfants son travail de découpage et de collage autour de son album puis elle les a aidés à concevoir leurs animaux en papier découpé.
Le lendemain Kotimi a proposé aux enfants un atelier à l'encre de chine durant lequel ils ont réalisé des portraits à l'aide d'objets de récupération. Si le travail de l'illustratrice vous intéresse, les planches originales de ses albums sont exposés jusqu'au 28 avril sur le pôle jeunesse.  

Voici le résultat de leur travail :



Cliquer sur les photos pour voir plus en détail le travail des enfants

Merci à Christine Destours, Kotimi et aux enfants ayant participé à ces rencontres et rendez-vous le 25 mai pour deux nouveaux ateliers ayant lieu durant le Salon du Livre pour la Jeunesse.

samedi 6 avril 2019

Les collégiens du Prix Gavroche ont rencontré Jérôme Leroy

Le vendredi 15 mars, les collégiens de Marcel Pagnol et des Bons Raisins participant au Prix Gavroche sont venus à la médiathèque pour rencontrer Jérôme Leroy, l'auteur du roman de science-fiction Les filles de la pluie.


Lors de ce moment passé avec les élèves, l'auteur a parlé avec eux de son métier d'écrivain et des sujets qu'il aborde dans son roman.
Ce passionné de livres qui a voulu écrire des romans dès qu'il a appris à lire a édité son premier roman à l'âge de 25 ans. Depuis, il a publié une trentaine d'ouvrages adulte et jeunesse confondus. Il a commencé l'écriture pour pouvoir lire les histoires qu'il ne trouvait pas en librairie.
Son processus d'écriture se passe en deux temps. Tout d'abord, il prend des notes dans des carnets lorsque des idées lui viennent en tête puis, une fois prêt, il écrit son roman sur ordinateur. Pour Les filles de la pluie, la première étape a duré 6 mois et l'écriture a pris 15 jours.

Il trouve ses sources d'inspiration dans le monde qui l’entoure. Il aime notamment parler des problèmes que rencontre notre société actuelle. Ainsi, avec le "grand bouleversement" dans Les filles de la pluie, il évoque la crise écologique et les inégalités sociales en utilisant le genre de la science-fiction et plus particulièrement de la dystopie et de l'anticipation. Ce roman nous amène alors à réfléchir sur le devenir de notre société si rien est fait pour stopper le bouleversement climatique.
Pour raconter cette histoire, il voulait écrire des personnages féminins. Il a donc choisi deux héroïnes complémentaires, l'une remettant beaucoup en question la société dans laquelle elle vit tandis que la seconde est plus posée.
La pluie que l'on retrouve dans le roman est une manière pour lui de symboliser la tristesse de cette nouvelle société qui s'est créée sur une catastrophe.
Le fait de renommer les villes par des numéros représente pour l'auteur un oubli du monde ancien pour reconstruire une société sur de nouvelles bases.

jeudi 4 avril 2019

Saison littéraire : Atelier avec Greg Blondin

Le samedi 30 mars, à l'occasion de la Saison Littéraire, la médiathèque a proposé un atelier d'illustration avec Greg Blondin, illustrateur de la BD Les enquêtes polar de Philippine Lomar (Ed. des Gouttières).


Durant cet atelier, l'illustrateur a appris aux enfants présents à dessiner des personnages inspirés de la BD ou du manga
Voici le résultat de leur travail :


Cliquer sur les photos pour voir plus en détail le travail des enfants

Merci à Greg Blondin et aux enfants ayant participé à cette rencontre et rendez-vous le 13 et 14 avril pour deux nouveaux ateliers avec les illustratrices Christine Destours et Kotimi.
 

lundi 1 avril 2019

Les collégiens du Prix Gavroche ont rencontré Jean-Claude Mourlevat

Le jeudi 14 mars, les collégiens de Marcel PagnolLa Malmaison et Henri Dunant participant au Prix Gavroche sont venus à la médiathèque pour rencontrer Jean- Claude Mourlevat, l'auteur du roman policier Jefferson.


Durant les deux rencontres de la journée, l'auteur a évoqué son parcours en tant qu'écrivain ainsi que ses sources d'inspiration
Après avoir été professeur d'allemand puis travaillé dans le théâtre, Jean-Claude Mourlevat a commencé à écrire il y a une vingtaine d'années sur conseil de certaines personnes de son entourage. Aujourd'hui, il regrette de ne pas s'être mis plus tôt à l'écriture car c'est quelque chose qui a bouleversé sa vie et qu'il aime éperdument faire. Ce n'est pas avant son neuvième roman qu'il a commencé à se considérer véritablement comme un écrivain.
Plus jeune, il aimait beaucoup les romans d'aventure et plus particulièrement Robinson CrusoéRoald Dahl est également un écrivain qu'il affectionne et qu'il a beaucoup lu à ses enfants. Il s'est notamment inspiré de cet auteur pour écrire La troisième vengeance de Robert Poutifard.
Chacun de ses livres lui a demandé un an de travail. Pour ses premiers romans, il écrivait sur des carnets. Pour montrer un exemple, il a apporté les notes qu'il avait prises lors de l'écriture de La rivière à l'envers. Depuis quelques années, il est passé à l'ordinateur, ce qu'il trouve beaucoup plus pratique.


Jefferson est son 16ème roman mais son premier dans un style policier. Après avoir beaucoup travaillé sur le roman fantastique et d'aventure, il voulait explorer un nouveau thème. 
Ce livre est aussi un roman animalier, genre qu'il avait déjà travaillé dans La ballade de Cornebique. Il aime faire de ses personnages des animaux car il lui arrive souvent d'associer des animaux aux personnes qu'il rencontre.
L'inspiration pour ce livre lui vient des histoires que son frère et lui se racontaient tard le soir quand ils étaient enfants. Ils leur arrivaient souvent d'inventer des histoires à double voix et une nuit, il avait commencé la sienne par "Il était une fois un petit hérisson qui allait chez le coiffeur...". 
Il a débuté l'écriture de ce livre sans savoir qui allait être l'assassin. Ce n'est qu'au milieu de l'histoire qu'il a voulu relier l'enquête au sujet de la cause animale. Ce thème est important pour lui car cela fait maintenant 5 ans qu'il est végétarien tout comme ses enfants. C'est d'ailleurs sa fille qui lui a inspiré le personnage de Roxanne.
Pour les illustrations du roman, la maison d'édition a fait appel à deux illustrateurs : Léa d'Andrea qui a réalisé la couverture et Antoine Ronzon qui a dessiné une planche par chapitre.