Lorsque je débute une histoire, je sais très rarement où je vais.
J’aime me lever le matin sans savoir ce qui va se passer dans les prochains
chapitres. Je vis l’écriture comme une aventure. Il m’arrive parfois d’être
bloqué mais cela fait partie du risque. Voilà pourquoi je retravaille sans arrêt
mes histoires, jusqu’à écrire plusieurs brouillons. Mes personnages m’emmènent
dans des situations souvent imprévues. C’est assez laborieux mais très excitant.
Lorsque je débute une rencontre avec des lecteurs, je devine par expérience quelles sortes de questions me seront posées. Et pourtant, je vis ces échanges comme une aventure. Il m’arrive d’être surpris par certaines interrogations et de ne pas savoir quoi répondre. Cela fait partie du jeu. Voilà pourquoi j’accepte de rencontrer des classes. Les lecteurs m’emmènent parfois sur des territoires imprévus qui m’obligent à me positionner, à réfléchir sur ma relation à l’écriture.
J’ai vu des larmes s’écouler pendant des rencontres. J’ai entendu
des témoignages poignants, des rires, des soupirs de soulagement, des
grognements de colère aussi...
Les jeunes de Rueil-Malmaison ont accepté le risque de lire mon
livre. J’ai accepté le risque de les rencontrer. Beaucoup ont pris la parole,
d’autres ont participé à leur manière, pudiquement, à fleur de regard. Merci
pour votre sensibilité, chers lecteurs, et bons futurs
voyages...
Eric Simard, auteur du roman fantastique Les larmes d'Ithaque (J SIM)
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