jeudi 17 juin 2021

Les collégiens du prix Gavroche ont rencontré Muriel Zürcher

 Le mardi 25 mai, Muriel Zürcher, auteur du roman de vie Des bleus au cartable, a rencontré en visio les collégiens de Rueil-Malmaison participant au Prix Gavroche.


Durant cet échange avec les élèves, l'auteur a parlé de sa carrière d'écrivain et de son processus de création
Durant ses études, Muriel Zürcher n'a jamais pensé à devenir écrivain. C'est à la suite d'un arrêt de travail qu'elle a commencé à écrire des histoires pour les envoyer au magazine "Moi, je lis". Après plusieurs refus, la directrice de publication de la revue l'a contactée pour lui expliquer les choses qu'elle devait retravailler. C'est en 2009 que son premier texte, "Gare au loup, Mirabelle", est publié. Suite à cette première expérience, elle ne s'est jamais arrêtée d'écrire, passant du roman jeunesse à la bande-dessinée mais aussi à l'album et au documentaire.
Avant d'écrire ses romans, elle prépare un plan dans un carnet. Dans ce plan, elle décrit toutes les étapes par lesquelles ses personnages vont passer. Ainsi, dès qu'elle commence à écrire, elle sait où son histoire va la mener. Elle se voit comme un écrivain architecte à l'opposé de l'écrivain jardinier qui va là où les mots l’emmènent au fur et à mesure de l'écriture.
Pour écrire, elle s'inspire parfois de certaines scènes qu'elle a vécu. Elle est également très motivée par ses rencontres avec les lecteurs qui lui donnent envie de continuer sa carrière d'écrivain.

L'idée de parler du harcèlement scolaire dans son roman Des bleus au cartable lui vient de son éditrice. Au départ, elle ne savait pas comment aborder le sujet car elle n'avait jamais vécu une telle situation à l'école. Suite à une rencontre avec un chat au collier intriguant, la graine de l'imagination a germé et elle a commencé à élaborer le plan de son histoire.
Il lui semblait important d'écrire cette histoire avec trois points de vue différents car, pour elle, rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Pour bien comprendre la situation, il faut connaître le vécu de tous les personnages.
Lorsque l'écriture du livre s'est achevée, elle a eu beaucoup de mal avec son éditrice à trouver un titre. Elle avait d'abord envisagé "Ma rentrée en sixième" mais ça lui paraissait trop vague. Elle ne souhaitait pas qu'apparaisse le mot harcèlement dans le titre. C'est finalement une jeune fille de troisième qui a lu le manuscrit lors de son stage dans la maison d'édition qui a eu l'idée du titre "Des bleus au cartable".
Elle a également montré aux collègiens les différentes couverture proposées par son éditrice avant le choix de l'illustration finale.


Merci à Muriel Zürcher pour cette rencontre et aux collégiens pour leurs questions.
Rendez-vous le samedi 19 juin à la Médiathèque pour rencontrer les auteurs et connaître le lauréat du Prix Gavroche de cette année !

mercredi 16 juin 2021

Les collégiens du prix Gavroche ont rencontré Evelyne Brisou-Pellen

Le mardi 25 mai, Evelyne Brisou-Pellen, auteur du roman historique Vasco, messager de Verdun : Héros sans le savoir, a rencontré en visio les collégiens de Rueil-Malmaison participant au Prix Gavroche.



Evelyne Brisou-Pellen a écrit beaucoup de livres : entre 180 et 190 et elle en écrit souvent plusieurs en même temps. Même si la plupart de ses lecteurs sont des jeunes, elle considère écrire pour tout le monde.

Malgré la grande quantité de romans qu’elle écrit, elle prend tout le temps qu’il lui faut pour achever son projet : elle se renseigne longuement sur le sujet, puis prend deux à trois mois pour l’écriture. Il faut compter ensuite les corrections et les relectures. C’est important pour elle que les mots soient choisis avec justesse et que la sonorité soit bonne. Et enfin, elle laisse reposer pour y revenir plus tard.

Lorsqu’elle commence à écrire, Evelyne Brisou-Pellen a déjà la fin de l’histoire dans sa tête. Elle aime les écritures simples et avoir son propre style, même si elle s’inspire parfois d’auteurs comme Victor Hugo et Maupassant. 

Lorsque le livre est terminé, il faut créer la couverture. C’est l’éditeur qui choisit l’illustrateur que l’auteure ne connait pas. Ensuite, le livre est imprimé et mis en vente. Elle explique que c’est un métier difficile et qu’on peut mettre du temps pour gagner assez d’argent pour en vivre. Elle a eu de la chance, son premier roman, Le mystère de la nuit des pierres a eu du succès et ça l’a lancé tout de suite.

Ses deux romans préférés parmi ceux qu’elle a écrits sont Un si terrible secret et La plus grosse bêtise (qui l’a fait beaucoup rire). Et elle aime lire des auteurs étrangers et de styles complètement différents de ce qu’elle fait.

Beaucoup de ses romans sont historiques. C’est le cas de Vasco, messager deVerdun : Héros sans le savoir. Elle s’est inspirée d’une histoire vraie lue dans un article sur les chiens qui portaient des messages, qui aidaient les blessés et défendaient les tranchées pendant la Première Guerre mondiale. Ça l’a amenée à se documenter sur le sujet, notamment sur M. Mégnin, qui a eu l’idée de faire appel aux chiens pendant la guerre.

Elle a choisi de raconter l’histoire du point de vue du chien parce qu’elle trouvait que ce regard sur la guerre était moins triste. Et pour l’aider, elle s’est inspirée du comportement de ses propres chiens.

Merci à Evelyne Brisou-Pellen pour cette rencontre ! Vous pourrez la rencontrer le samedi 19 juin à la médiathèque Jacques-Baumel, ainsi que les trois autres auteurs sélectionnés pour le Prix Gavroche.

 

mardi 15 juin 2021

Luc Blanvillain répond aux questions des collégiens du Prix Gavroche

Cette année, les élèves n'ont pas pu rencontrer les auteurs à la médiathèque comme d'habitude. C'est en visio qu'ils ont pu échanger avec Luc Blanvillain le 19 mai dernier autour de son roman Chat s'en va et chat revient.

 

 

Luc Blanvillain écrivait déjà des petites histoires lorsqu’il était en CE1/CE2. Il a aussi écrit pour la bande dessinée et des chansons. Chat s’en va et chat revient est son 20ème livre, le premier aux éditions Fleurus. Il s’inspire de ses passions pour écrire : le train et les gares, les lieux où on peut observer, et ses enfants. Il aime créer des croisements entre la vie actuelle et la vie passée. 

Il est écrivain mais aussi enseignant, parce que vivre du métier d’auteur n’est pas facile. Son premier livre est sorti en 2008 : « Olaf chez les Langres », un roman policier qui a très bien marché.

Il nous a expliqué tout son processus d’écriture, jusqu’à la publication de son roman et nous a donné des conseils pour apprendre à écrire des livres. Il explique par exemple qu'il est possible de prendre des cours spécialisés ou de faire des écoles dans ce domaine (il n’en existe pas en France). Pour lui, le meilleur moyen de progresser est de lire et de s’exercer le plus possible. 

Lorsqu’il écrit, il a besoin de connaitre la fin de son histoire et d’avoir un plan. L’histoire change au fur et à mesure, mais elle suit toujours la trame générale qu’il a en tête.

Une fois terminé, il faut envoyer son manuscrit aux éditeurs. On reçoit beaucoup de refus au début mais il ne faut pas se décourager. Il conseille également de fréquenter les salons du livre, parce qu’en rencontrant d’autres écrivains, on se forme et on peut se faire connaitre.

Luc Blanvillain nous a ensuite parlé de son roman sélectionné au prix Gavroche, Chat s’en va et chat revient. Le sujet abordé par l’auteur a suscité beaucoup de questions de la part des élèves : la réincarnation. Tout est parti de l’histoire de son chat Olaf qui a vécu 15 ans et qui a connu son fils depuis sa naissance. Il aimait bien l’idée que son chat continue de vivre d’autres vies après son départ. Il ne croit pas vraiment à la réincarnation, mais il aimerait. Il nous avoue d’ailleurs que s’il pouvait se réincarner, ce serait en fille, pour mieux les comprendre… !

Merci à Luc Blanvillain pour cette rencontre ! Vous pourrez le rencontrer le samedi 19 juin à la médiathèque Jacques-Baumel, ainsi que les trois autres auteurs sélectionnés pour le Prix Gavroche.



vendredi 11 juin 2021

Pascal Prévot répond aux questions des collégiens du Prix Gavroche


Cette année, les élèves n'ont pas pu rencontrer les auteurs à la médiathèque comme d'habitude. C'est en visio qu'ils ont pu échanger avec Pascal Prévot le 18 mai dernier autour de son roman L'enlèWement du V.



Pascal Prévot a toujours aimé la lecture. Petit, il fabriquait des livres avec son frère. Il aimait aussi écrire et même réécrire : après avoir vu le film Bambi, il a décidé de changer la fin parce qu’il la trouvait trop triste. Aujourd’hui, cela fait 15 ans qu’il écrit, principalement pour les plus jeunes, pour garder un lien avec ce monde une fois que ses enfants avaient grandis.

Il est très difficile de vivre du métier d’écrivain. Au début en tout cas…Pendant longtemps Pascal Prévot a été journaliste en même temps.

Il nous raconte comment il travaille : le temps qu’il met pour écrire un livre est assez variable. Pour L’enlèwement du V, il invente l’histoire au fur et à mesure, il improvise beaucoup et un mois lui a suffi. Pour écrire un livre documentaire, c’est beaucoup plus long. Même s’il y a moins de texte, il prend le temps de se renseigner sur le sujet avant d’écrire. C’est une autre démarche. Mais il a une préférence pour le style improvisé des romans comme celui-là car ils sont très amusants à écrire.

Il travaille aussi beaucoup sur des livres-jeux, ce sont ceux-là qui marchent le mieux.

L’auteur a pu expliquer aux élèves les raisons de cet étrange choix d’écriture : dans tout le texte, le V de l’alphabet a disparu, remplacé par le W. Il raconte que son idée vient d’un rêve qu’il a fait dans lequel la lettre N passait avant le M. Il s’est ensuite laissé porter en favorisant l’improvisation. Ce choix rappelle celui de Georges Perec dans son roman La disparition, où tous les E ont disparu.

Merci à Pascal Prévot pour cette rencontre ! Rendez-vous le samedi 19 juin à la médiathèque pour découvrir le lauréat. Vous pourrez également rencontrer les auteurs et faire dédicacer vos livres

Vous pourrez en profiter pour découvrir le deuxième tome : La montée des O.